Inner Hebrides, Scotland

La navigation, ce déplacement continu sur une masse incontrôlable, instaure un dialogue sensible, permanent et vital, entre l’Homme et son environnement. Chaque élément perceptible devient un signe : sons, nuages, vent, oiseaux, roches, amers et rivages lointains qui délimitent un monde plus entièrement concevable. La dérive amplifie nos sens et fait émerger une métaphysique en mouvement.

« Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme comme elle est, infinie. Car l’homme s’est emprisonné lui-même, si bien qu’il voit tout par les fissures étroites de sa caverne. » William Blake, Le Mariage du ciel et de l’enfer
#1 – INNER LANDSCAPE

Veille de départ. Attente. J’imagine les sons du bateau, le ronronnement du moteur, le cliquetis du winch et le clapotis des vagues, la grand-voile choquée par le vent qui martèle le mât, le grincement de la coque contre la poussée Archimède. Et ce paysage transformé par la bruine en une aquarelle grise, vaporeuse et monochrome.

Matière sonore : chat, table, piano, casse-noix, agrafeuse, micro-onde, violon, cafetière expresso

#2 – FINGAL’S CAVE

La grotte de l’île inhabitée de Staffa ressemble à un gigantesque orgue de basalte que la mer fait gronder en s’engouffrant dedans. Ce lieu incroyable inspira Felix Mendehlsson, Jule Verne, Turner, Matthew Barney et Pink Floyd qui lui dédièrent tous une œuvre.

« Il faut aller à pas lents sur la route des pierres mortes, surtout pour qui a perdu la connaissance des mots. » Kenneth White
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